Température clémente, vend d'ouest d'une dizaine de nœud, ensoleillé.
Nous sommes donc parti avec Jean-Pierre, direction Saint-Brévin (merci à la famille Labat pour le prêt de la voiture).
Nous sommes allés au parking du Pointeau (club de voile).
Des chars à voile occupant une bonne partie de la plage, nous avons commencé à nous installer plus vers l'eau (avec la marée montante...). Nous nous sommes finalement décalés plus vers le sable sec après le départ des chars à voile.
L'installation à été un peu laborieuse car j'avais changé les lignes bâbord et tribord, Il fallait donc refaire un nombre de tours suffisant (je n'avais pas compté...) et replacer les butées mécaniques. Si cela est assez facile à faire sur le banc de test, c'est assez compliqué sur le sable lorsque les lignes ne sont pas tendues. Si les butées sont trop proches, on ne peut pas tirer à fond d'un côté. Si les butées sont trop éloignées, on risque de tirer de manière trop importante et de casser les capteurs, d'avoir du mou dans l'autre ligne.
Jean-Pierre s'est chargé d'enterrer un grand sac de course dans le sable, tout en passant une sangle autour. C'était un peu léger, mais j'avais oublié de prendre une pelle et on avait toujours la possibilité de se mettre sur la planche.
Nous avons d'abord testé l'électronique (avec le raspberry et pas d'ordinateur autre), cela fonctionnait.
Nous avons gonflé l'aile (6m2) et vérifié qu'aile volait bien. Au zénith elle était presque autostable, mais avait une tendance à décrocher un peu et à repartir en arrière dans la fenêtre, puis à redevenir puissante tout d'un coup.
L'électronique ne fonctionnait plus (était-ce la batterie utilisée pour le raspberry? Dur à dire car le voyant n'était plus visible dans la lumière du jour). J'ai donc finalement sorti le PC (j'avais pris une table pliante, pratique).
Le problème semblait venir de l'arduino, qui des fois se bloque pour une raison inconnue. Un rechargement du programme règle le problème.
Nous avons finalement lancé le cerf-volant avec l'ensemble connecté. Le réglage de la sangle sur la ligne centrale a permis de passer du contrôle manuel au contrôle joystick. Malheureusement, la butée sur la direction était trop proche et le cerf-volant est parti sur le bord de la fenêtre (à droite) alors que l'on tirait à fond vers la gauche. J'ai essayé de courir pour rattraper l'aile pour la poser et régler, mais elle a fini par repartir en arrière dans la fenêtre en arrivant proche du sol où il y avait moins de vent. J'ai raté l'aile et elle est repartie pleine fenêtre...
Elle est tombée une fois, est repartie, a arrachée son ancre, en entraînant la plate-forme (je n'avais pas encore eu le temps de revenir pour déclencher le largueur).
Heureusement, malgré les efforts important il n'y a pas eu de casse, sauf au niveau d'un "fusible" sur le câble du capteur de barre, ou le bout de scotch fusible a arraché l'un des 6 fils de connexions (les autres se déconnectant normalement).
Après rangement du matos, nous avons fait un petit débrief.
L'erreur de base est d'avoir refait les réglages sur la plage, dans un environnement difficile. Cependant les réglages étaient à mon avis assez proches de ceux testés à PlateformeC où je n'allais pas jusqu'à mettre la barre à 90°, ce qui semble pourtant nécessaire pour maîtriser le cerf-volant, mais difficile sur cette barre.
Un autre problème est que la ligne centrale n'était pas calée par rapport à la plate-forme, ce qui fait que ce réglage aurait de toute manière été susceptible de changer dans le transport.
Au niveau de notre réaction, je n'aurai pas dû partir vers l'aile, mais reprendre le contrôle en manuel et assurer (cela aurait dû être le premier test). Jean-Pierre ne connaissait en effet pas assez bien l'aile et le système pour reprendre le contrôle quand j'ai lâché le joystick. De manière plus générale, j'aurai dû refaire une présentation plus générale du système, de l'utilisation de la sangle, de l'utilisation du largueur, ... Mais nous étions un peu dans la précipitation avec notamment la contrainte de la mer qui montait et le temps perdu à refaire des réglages.
L'ancrage était suffisant pour un vol en bord de fenêtre, mais évidemment trop léger (même si il a bien tenu) pour un passage en pleine fenêtre.
Un autre problème de l'ancrage, est que le point d'ancrage de la planche était trop haut. La planche se retrouvait du coup un peu en l'air, ce qui n'était pas pratique pour se mettre dessus et de manière plus générale pour trouver une position confortable pour piloter (un couvercle solide sur lequel on puisse marcher serait un plus).
La solution des sacs semble assez bonne mais il en faut plus, plus profond, et avec un système de sangle permettant de tirer pour fixer la planche au sol. Pour réaliser tout cela, c'est surtout une pelle qui nous manquait.
Il faudra également revoir le "fusible" au niveau du capteur qui doit fonctionner sans dégât dans le cas "normal" d'un largage.
Nous avons également réfléchi à une check list pour de futurs tests.
Check list
- Pelle + sacs + sangles
- Gants
- Lunette de soleil
- Eau
- Pompe
- Table + paravent
- Chariot
En conclusion, ces tests nous ont permis de vérifier le fonctionnement de la plate-forme en extérieur (batteries, etc) et sa robustesse globale et d'identifier les problèmes à résoudre avant de nouveaux tests.
Un sac NON plastique devrait suffire, je pensais au sac à patate mais il sont rare de nos jours un sac en tissu de coton de grand volume devrait suffire cf ma longue expérience avec les méga cerf-volants de Michel Trouillet sur les plages d'agde, de Marseille...etc.
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