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samedi 14 juillet 2018

Sortie avec Samuel sur L'dorado

C'était la première sortie planifiée de L'dorado depuis le retour du lac de Garde. Une occasion de naviguer avec mon collègue Samuel. Nous avons donc décidé d'essayer d'aller sur l'eau, malgré une météo estivale, mais peu ventée.

Il m'a fallu environ 2h de préparation du bateau (aller le chercher, le descendre sur la plage, enlever la plaque, les sangles, monter les foils, ...). C'était la première fois que je faisais le montage entièrement seul, sans l'aide de Trevor.

Nous avons choisi de partir avec la 17m2, alors que le vent était entre 5 et 8kt...

Vu le monde sur la plage, et l'absence de zone kite, il n'était pas envisageable d'y décoller (ne serait-ce pour vérifier si on avait une chance que l'aile vole).

On envisageait néanmoins de gonfler l'aile sur la plage, et de partir avec elle sur le bateau. Mais une fois l'aile gonflée (et connectée au bateau), il semblait difficile vu sa taille de pouvoir la maintenir facilement sur le bateau. On a donc décidé de la dégonfler et de la regonfler plus tard sur l'eau.

On a par contre gardé les lignes, prêtent à être déroulées.

Le vent étant presque onshore, mais faible, nous sommes partis assez loin (jusqu'à la bouée rouge pour les connaisseurs) avant de mettre l'ancre flottante et de commencer à gonfler le kite et à descendre les foils. Sur ce point, mauvaise surprise j'avais inversé les 2 safrans, ce qui nous aurait empêché de les caler correctement et donc de voler s'il y avait eu du vent.

Nous n'avons au début pas eu besoin du moteur pour dérouler les lignes, l'ancre flottante faisait le boulot pour créer le différentiel de dérive suffisant pour que le kite s'éloigne de notre bateau.

Mais une fois les lignes déroulées, difficile de décoller avec le peu de vent. Heureusement, nous avions installé la 5ème ligne, ce qui nous permettait de faire basculer l'aile sur le dos, puis d'un côté ou de l'autre.

Nous avons réussi à décoller l'aile plusieurs fois, mais je n'arrivais pas à la garder en l'air.

Le moteur en marche arrière était bien utile pour arriver à retourner l'aile qui avait tendance à tomber dans une mauvaise position, boudin vers le haut, mais sans possibilité de redécoller en direct avec le peu de vent. La technique, pour la retourner est la suivante : tirer sur une des lignes arrières. L'aile tourne jusqu'à ce qu'une de ses oreilles soit dans la direction du vent. Le vent prend dans cette oreille, à contre, mais créant une portance qui l'aide à faire un waterstart. L'aile sort alors presque entièrement de l'eau et peut basculer, même si parfois elle semble rester bloquée dans cet état...

Le vent semblant parfois forcir un petit peu, nous avons insisté en essayant de se servir du moteur pour décoller, voir pour prendre de la vitesse sur un bord (mais ça marche pas bien quand on oublie l'ancre flottante...).

Au final, on a tout rangé et on a fini à la rame, pour pas risquer d'endommager la batterie, déjà bien basse...


1 commentaire:

  1. Je partage mon ressenti de cette sortie épique dûe, non pas à une météo déchainée, mais à manque de vent qui a nécessité de la dextérité:
    Baptiste a merveilleusement bien préparé son bateau (je fais l'impasse sur les safrans inversés). Je suis assez épaté de la simplicité et de l'efficacité des systèmes installés, pour les foils, les safrans, l'accroche de l'aile, le moteur éléctrique, le systeme de direction.
    Bien conscient du vent faible, je savais que le bateau aurait du mal a voler mais je n'avais cependant aucune idée, de la complexité de gonflage, de lancement et du comportement de l'aile de 17 m2 dans ces conditions. Je pense qu'il a été judicieux de partir avec l'aile dégonflée vers le large. J'ai trouvé que le gonflage de l'aile et largage à l'eau en mer ont été plutôt simple, grâce notamment au petit moteur électrique bien pratique afin de créer un petit différentiel de vitesse de dérive permettant à l'aile de s'éloigner du bateau. Jusque la j'ai trouvé les choses plutot simples grace aussi à la 5eme ligne qui permet de securiser et diriger un peu le kite.
    Quand est venu le moment du décollage ca a été plus compliqué, l'exercice de dextérité a commencé: réussir à mettre le kite dans la bonne position, le gonfler, le faire pivoter, le faire décoller... il a manqué 3-4 noeuds, les choses auraient été beaucoup plus simples je pense. Ceci dit, lorsque enfin le kite a décollé, il y a eu une agréable sensation de legereté. Le kite est ensuite tombé et au bout de quelque temps, relancé. L'ancre flottante était malheureusement (faute à moi) encore dans l'eau et le bateau n’avançait pas très vite et le kite est retombé.. bref ce que je retiens:
    - Ce n'est pas si compliqué de lancer le kite du bateau (en tout cas quand il n'y a pas trop de vent)
    - un mat de lancement serait cependant bienvenu
    - les systemes installés semblent simples et efficaces
    - lors du décollage du kite (qui se fait vent arrière), je me demande s'il ne faut pas rapidement se mettre vent de travers rapidement voir meme décoller vent de travers avec un peu de moteur vers l'avant dans ces conditions ... c'est une question...
    - L'Dorado semble être une bonne plateforme d'exploration pour le kite boat foil
    - Le petit temps est encore favorable aux bateaux à voiles classiques mais j'imagine qu'avec des kites un peu plus adaptées au petit temps et un bateau plus léger les choses peuvent changer
    - Pour cela L'Dorado semble être une bonne plateforme d'exploration pour le kite boat foil
    - une navigation pas très riche en sensation mais interessante sur le plan de la découverte de l'engin L'Dorado!
    - un bon moment partagé avec Baptiste
    Merci donc Baptiste de m'avoir fait découvrir tes expérimentations et j’espère pouvoir retester avec plus de vent et apporter un peu au développement de cette machine!

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