Je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer Trevor, qui habite en Australie, mais nous avons déjà eu maintes occasions d'échanger sur nos expérimentations depuis fin 2016. Une partie de nos échanges est accessibles sur la mailing list robokite, ici et là.
Trevor sera par contre peut-être bientôt en Europe à l'occasion de la Foiling Week au Lac de Garde (objet d'un futur article complet).
Déjà en 2014, Trevor testait un petit proa tiré par une aile de kite et utilisant une paravane SeaGlider comme surface anti-dérive
Et déjà, il partageait ces expérimentations, qu'elles soient bonnes ou moins bonnes sur Viméo.
Puis un peu plus tard, un canoé (kiteski) transformé en trimaran à l'aide de 2 petites coques.
Le tout agréémentés de vidéo embarquée ou prise par un ami kitesurfer et généralement avec quelques commentaires permettant de comprendre l'essence de l'expérimentation.
Trevor s'intéresse dés le début à des systèmes de contrôle, notamment électronique, qui permettront un jour de piloter des ailes plus grandes sur des plus grands bateaux, et innove dans ce domaine, par exemple avec ce système de trim (border/choquer) au niveau de l'extrémité de l'aile, fonctionnant avec un "petit" moteur de 60W seulement.
Après quelques tentatives infructueuses, Trevor modifie son proa en 2015 et arrive finalement à naviguer de manière très satisfaisante sur son proa. Le seaglider a été remplacé par une dérive foil sous la petite coque au vent. Celle-ci permet à cette coque d'être soulevé hors de l'eau, alors que l'étrave de la coque sous le vent est soulagée par le kite.
Le bateau est symétrique et n'est pas équipé de safran. Le changement de direction se fait en déplaçant le point de traction grâce à un winch est un mécanisme de poulies, comme décrit dans un schéma dans la vidéo.
Trevor a heureusement de nombreux amis (Marshall, Alex, Graham) pour le suivre dans ses expérimentations et barrer pendant qu'il pilote l'aile (ou l'inverse). Mais il cherche également à obtenir une aile stable.
Un autre axe de recherche et de trouver une aile qui puisse s'adapter à une plus grande plage de vent grâce à une prise de ris en cas de vent fort, que ce soit en ramenant l'aile à terre, ou directement en vol.
Pour le vent faible, il s'intéresse aux ailes monopeau, encore plus légères que les ailes à caissons.
Et pour avoir encore plus de puissance, pourquoi ne pas faire un train de cerf-volant, toujours avec le souci de pouvoir réduire/augmenter la voilure, sans l'enlever complètement.
Trevor a un soucis constant de mesurer la performance, que ce soit la position du centre de pression de l'aile, ou le rapport traînée/portance d'une aile (même si la procédure reste critiquable, le poids perturbant la mesure au zenith).
Cela n'est peut-être pas sans rapport avec sa profession d'actuaire.
Depuis un peu plus d'un an, Trevor passe aux choses sérieuses avec KitetiK, un proa de chez Harryproa de rien moins que 15m de long...
Trevor souhaite un jour proposer des promenades pour tout le monde sur ce bateau à moitié volant (graĉe à un foil en T glidefree sous le petit flotteur au vent).
Pour cela, il travaille sur l'automatisation des winch qu'il commence à tester sur l'eau (mais pour l'instant encore à l'ancre...), afin notamment de pouvoir lancer l'aile depuis le bateau.
Une utilisation de visseuse-dévisseuse qui me rappelle quelque chose... |
Mais il imagine aussi un bateau complètement volant, et de l'idée à la réalisation, il n'y a (presque) qu'un pas pour Mr Jack qui installe deux T-foils GlideFree sous un nacra.
Malgré les 130kg du bateau, ça vole (et ça va vite, de manière confortable)!
Au niveau de la sécurité, il assure grâce à une petit moteur hors-bord, même sur le nacra, où il est astucieusement fixé sur le côté dans le prolongement de la poutre arrière.
Trevor détaille maintenant ses navigations en kiteboat sur le site web de son école de kite
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