Note : article écrit en septembre 2020 mais jamais terminé et publié auparavant.
Voilà quelques années qu'on en parlait : nous avons enfin organisé un premier rassemblement de kiteboats !
Un grand merci à tous les organisateurs et bénévoles impliqués
Vendredi après-midi
Vent assez fort. Nous décidons de prendre la 9m2 (de toute manière au-dessus c'est la 16m2 qui fuit, et en dessous 7m2 seulement). Nous sommes les seuls à partir
Nous partons dans l'avant port. Au delà de la sortie du port, aucun de nous deux ne connait le spot.
La marée est basse, et la place dans l'avant port n'est pas très grande. Vu les conditions météo fortes dehors, l'école de voile fait déjà naviguer ses cata dans le chenal.
Le vent est onshore par rapport à la rive où l'on est.
Nous mettons le bateau à l'eau, et décalons le bateau en marchant jusqu'au milieu de la plage. Mauvaise idée, sans bottillons nous finissons tous les deux les pieds en sang...
Nous décidons de décoller l'aile sur la plage, déjà attachée au bateau.
Après un petit temps pour refaire la patte d'oie (trop tendue et déformant l'aile) servant à accrocher la cinquième ligne à l'aile, nous voici partis.
Le départ est un peu rock'n roll avec le vent onshore. Nous partons sous le gros objectif de Damien de Voile-Magazine (alors qu'un autre petit groupe nous observe du haut de la plage).
Merde, nous avons un tour dans les lignes, malgré toutes nos précaution. Pas grave, l'aile reste pilotable.
Il faut commencer par descendre un safran, puis l'autre, puis une dérive.
Ca y est nous arrivons à nous éloigner du bord. Nous coupons la flotte des catamarans école. Mais c'est déjà l'heure du premier jibe. Le moniteur de l'école de voile demande à ses catas de repartir pour nous laisser faire demi-tour. Nous engageons le jibe. Le cata le plus proche de nous n'a pas suivi les instructions. Xavier concentré sur le pilotage de l'aile ne l'a pas vu. Les lignes croisent au dessus de la tête du mât du cata. Ouf ça passe !
Nous enchaînons quelques bords dans l'avant port.
Xavier tente un kiteloop pour défaire le tour dans les lignes, mais cela n'est pas suffisant.
Nous nous décidons à sortir du port. Une grosse molle arrive alors que nous passons la jetée sous notre vent... Ca passe! Il faut que je reprenne le réflexe de bien lofer quand il y a une molle. Heureusement, Xavier me demande (plus ou moins gentiment !) de lofer.
Nous voilà sorti. La mer est un peu blanche, mais la baie où nous nous retrouvons est bien abritée.
Sous notre vent, il y a une grande plage d'où partent des planchistes. Mais y-a-t-il des cailloux entre les deux ? J'aurais dû mieux regarder la carte avant de partir. Dans le doute nous faisons des aller-retours dans le chenal (il n'y a de toute manière pas grand monde à sortir/rentrer dans le port).
Nous commençons pas naviguer tranquillement. L'aile tombe une ou deux fois, mais Xavier la redécolle sans que l'on ait besoin de mettre l'ancre flottante (juste un petit coup de rame).
Le bateau est légèrement mou, mais nous préférons ne pas trop reprendre le système permettant de reculer et descendre le point de tire sur un côté car cela augmente la charge.
Nous revenons régulièrement près du bord, dans l'espoir d'être sous les feux de nos spectateurs.
A un moment, j'entends un crac : mon coude vient de traverser une des trappes d'accès aux coques, usée par le temps. Allons nous prendre l'eau et couler ? De toute manière nous avons la pompe à main (et deux coques séparées avec plusieurs caissons). L'eau ne semble pas rentrer plus que ça. On continue la navigation.
On échange de poste. Je passe au pilotage du kite. Je retrouve assez vite les bonnes sensations que j'ai pu avoir 2 ans auparavant quand je naviguais avec Trevor. L'aile ne tire pas assez à mon goût en vol statique. Je commence à faire voler l'aile en dynamique de manière assez agressive. L'aile se déforme dangereusement car je cherche à la border au maximum, juste avant qu'elle ne commence à reculer dans la fenêtre. Mais c'est mon matos donc je n'ai pas peur d'y aller ! Ca y est, on commence à atteindre des vitesses sympa ! Dommage de ne pas avoir pris le GPS, on va peut-être plus vite qu'avec les foils, pas de problème de stabilité en vue.
Bim ! La barre m'échappe des mains. Quelque chose a explosé. C'est un gros bout rouge de 5mm. Pas vraiment là que je pensais que ça allait casser. Peut-être est-ce lié à la friction de la manille (on avait enlevé la poulie par peur de l'exploser)?
Nous ramenons l'aile grâce à la cinquième ligne que nous enroulons sur notre deuxième barre.
Nous roulons les autres lignes, ramenons l'aile à bord et rentrons en self-rescue, un bout de l'aile posé sur le trampoline, l'autre tenu par le bridage en l'air. La sécu annoncée n'arrivera qu'après notre retour à terre, suite à des difficultés pour venir de Port-Manech dans une mer forte.
Une fois revenus à terre, un petit tour chez le shipchandler, et nous voici à mettre du dyneema partout avec des épissures (Merci Xavier pour le cours). Essayer avec du bout merdique nous aura permis de valider les différentes longueurs...
Soirée
Je fais décoller mon delta rouge avec la canne à pêche dans le jardin (en utilisant le moulinet). Une fois sortie des turbulences, le cerf-volant vole bien au-dessus, visible avec sa led rouge.
Stéphane sort son cerf-volant (Sutton Flow Form). Il est bricolé avec des trous qui permettent d'améliorer sa stabilité.
Stéphane a une technique assez impressionnante pour dérouler les lignes à partir d'un anneau.
Il teste également une sorte de crochet qui permet d'accrocher une caméra sur la ligne.
Il fait monter son cerf-volant dans la nuit, on ne le voit plus du tout !
Samedi matin
Le vent est plus faible
Dimanche
Navigation sur l'Armorkite
Idée à mettre en place
Ancre flottante avec de la longueur, un largeur et des mousquetons pour déploiement rapide
Ne pas balancer les lignes à l'eau en paquet
Rajouter butée sur la cinquième
renvoi des arrières dans des poulies accrochées sur les avants
Pouvoir
déporter suffisamment la barre au vent pour éviter lors des départs de
plage que le pilote soit entre le bateau et l'aile.
Armorkite :
renvoi des lignes avant sur l'avant pour ne pas modifier les longueurs
de ligne lors du passage du renvoi d'un bord à l'autre.
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